LE CAFÉ AU CHIEN
Les journées anciennes rutilent sous la paupière fermée.
Tant de fois rappelées à la mémoire, elles ont fini par y dresser le théâtre de leur propre énigme.
Ici, la gloire poussiéreuse d’une matinée d’été vient ricocher dans les cuivres, les verreries et les miroirs d’un de ces frais refuges que l’on trouvait alors partout dans la grande ville, petits temples discrets de la vie urbaine où se célébraient dans la lenteur des heures anonymes et bienveillantes, les offices immémoriaux de l’accueil, de l’attente et de la paresse.
Pascal Vinardel